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FICHE Pédagogique Primaire
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Le gaz naturel

Méthanier au port
Méthanier au port de Ras Laffan, Al-Khor, Qatar © Yann Arthus-Bertrand

On consomme de plus en plus de gaz naturel dans le monde. S’il est moins polluant que le charbon et le pétrole, cela reste une énergie fossile : quand on le brûle, il rejette des tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et participe au réchauffement de la planète.

Comment s’est formé le gaz naturel ?

Tout comme le pétrole, le gaz naturel est une énergie fossile. Il a mis plusieurs centaines de millions d’années à se former sous la Terre. Il provient de la décomposition de minuscules plantes et animaux vivant au fond des océans. Au fil du temps, cette soupe de mer a été recouverte par du sable et a cuit comme dans une cocotte-minute. Entre 2 et 4 kilomètres de profondeur, elle s’est transformée en pétrole. A plus de 4 kilomètres, elle s’est changée en gaz naturel.

Stocké dans une roche appelée roche-mère, le gaz s’est ensuite échappé vers la surface mais est resté bloqué dans certaines roches : les roches réservoirs. C’est pour extraire le gaz naturel de ces gisements qu’on fore des puits, à l’aide de grandes tours en métal appelées derricks. En mer, on parle de gisements off-shore. Certains gisements ne contiennent que du gaz, d’autres du gaz et du pétrole.

Le gaz naturel issu de gisements très profonds ou difficiles d’accès est dit non conventionnel. Son extraction est plus coûteuse et pose de graves questions environnementales.

LE SAVIEZ-VOUS ?

On parfume le gaz !

Parfois, on sent une odeur de gaz. Pourtant, le gaz ne sent rien ! Eh oui, il est incolore et inodore. Après qu’une explosion a fait près de 300 morts en 1937 aux États-Unis, on a décidé de parfumer le gaz afin de pouvoir mieux détecter les fuites et prévenir de tels accidents.

Purification et transport

À sa sortie du puits, le gaz est un gaz brut, composé en réalité d’une dizaine de gaz. On les sépare, on les purifie, et à la fin, on obtient le plus important d’entre eux : le méthane. C’est lui qu’on appellera ensuite gaz naturel et que l’on utilisera dans les maisons pour cuisiner ou se chauffer.

Ensuite, il faut le transporter, une étape très compliquée et très coûteuse. Il existe deux possibilités :

  • soit on transporte le méthane dans des gazoducs, de gros tuyaux enterrés sous terre ou sous la mer et pouvant s’étendre sur des milliers de kilomètres. C’est la solution la plus répandue, mais pas la plus économe : cela revient cinq fois plus cher que de transporter du pétrole dans des canalisations similaires.
  • soit on le transforme en liquide et on le transporte à bord d’énormes bateaux, les méthaniers. Pour changer le méthane de gaz en liquide, il faut le refroidir… à -161°C ! L’intérêt de ce gaz naturel liquéfié ou GNL, c’est qu’il occupe 600 fois moins d’espace que le méthane sous forme de gaz.
Torchère sur une plateforme pétrolière
Torchère sur une plateforme pétrolière au large de Port-Gentil, province de l’Ogooué-Maritime, Gabon © Yann Arthus-Bertrand

Une énergie très consommée en France et dans le monde

C’est au 19e siècle qu’on a commencé à exploiter le gaz naturel, mais c’est depuis les années 1970 qu’il s’est vraiment développé. En France, on en consomme cinq fois plus qu’il y a cinquante ans. Simple, efficace et facile à stocker, le gaz naturel est très présent chez les particuliers pour le chauffage et la cuisson. Il est également utilisé pour produire de l’électricité dans les centrales ou pour faire rouler certains véhicules.

Le gaz naturel représentait un quart de l’énergie consommée dans le monde, à la 3e place derrière le pétrole et le charbon.

LA QUESTION DE SUNNY

Produit-on du gaz naturel en France ?

Non, plus vraiment. Le plus grand gisement français se trouvait à Lacq, dans le sud-ouest de la France. Il a été exploité à partir de 1957, mais il a fermé en 2013. Désormais, la France importe son gaz naturel.

En 2017, les cinq premiers producteurs étaient les États-Unis, la Russie, l’Iran, le Canada et le Qatar, tandis que les plus gros consommateurs étaient les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Iran et, à égalité, le Japon et le Canada.

Géographiquement, c’est en Russie et en Iran qu’il est le plus abondant : chacun de ces deux pays disposerait d’environ 18% des réserves mondiales, loin devant le Qatar, le Turkménistan et les États-Unis. En Europe, seuls la Norvège et les Pays-Bas disposent encore de quelques ressources.

Une énergie verte ?

Le gaz naturel est présenté par certains comme une source d’énergie idéale, qui permettrait de limiter le changement climatique. Est-ce vrai ?

  • Effectivement, le gaz naturel a un gros avantage : il pollue moins l’air que le charbon ou le pétrole et émet moins de CO2.
  • Malheureusement, il a aussi des inconvénients. D’abord, ce n’est pas une énergie renouvelable, elle sera bientôt épuisée. On estime qu’au rythme actuel, les réserves de gaz seront épuisées dans cinquante ans. Mais surtout, le méthane reste un gaz à effet de serre très puissant qui contribue au changement climatique.

Conclusion : le gaz naturel peut être une solution de transition mais seulement durant quelques années car il reste une énergie fossile. Les scientifiques s’accordent pour dire que si l’on veut rester sous le seuil des 2°C de réchauffement, on doit réduire les émissions de dioxyde de carbone, mais aussi celles de méthane.

ES-TU UN ENERGÉNIE ? DEUX QUESTIONS POUR LE SAVOIR :

 

Quel est le point commun entre la Russie et les États-Unis ?

Ce sont les deux plus gros producteurs ET consommateurs de gaz naturel au monde.

En quelle année pense-t-on que les réserves mondiales de gaz naturel seront épuisées ?

Dans une cinquantaine d’années, soit en 2070 environ.

SUR CE SUJET, VOIR AUSSI LES FICHES

  • La biomasse
  • Le pétrole
  • Le charbon
  • Les hydrocarbures non conventionnels
  • Qu’est-ce que le changement climatique ?
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