Printemps silencieux. Ce n’est pas le titre d’un film sur le confinement de 2020 mais bien celui d’un livre, écrit par Rachel Carson en 1962. Dans ce livre, l’écologiste américaine met en garde contre l’usage de pesticides, qu’elle qualifie de dangereux pour l’Homme et les oiseaux. Véritable cri d’alarme, ce livre aurait selon certains contribué au début du mouvement écologiste dans le monde. Quoi qu’il en soit, dans les années qui suivirent sa parution, le gouvernement américain instaura de nouvelles lois plus contraignantes sur l’utilisation des pesticides.
Ouvre bien tes oreilles et plonge avec ce podcast dans l’histoire incroyable du printemps silencieux de Rachel Carson !
Pesticides : un terme pas si complexe !
Reconnais-tu le suffixe de pesticide, « cide » ? On le retrouve notamment dans homicide ou régicide (un meurtre ou l’assassinat d’un roi). « Cide » vient du latin et signifie tuer. « Pest », signifie nuisible en anglais. Le terme pesticide, finalement, revient à “tuer les nuisibles”.
La famille des pesticides englobe plusieurs substances : les insecticides (contre les insectes nuisibles), les fongicides (contre les champignons), les herbicides (contre les mauvaises herbes) et les parasiticides.
Mais pourquoi les pesticides sont-ils mauvais pour la planète ?
Utilisés pour protéger les récoltes agricoles contre les mauvaises herbes, les insectes et les maladies, les effets des pesticides sur l’environnement restent variés et très larges. Puisqu’ils sont destinés à détruire les organismes vivants, les pesticides sont susceptibles d’avoir une incidence directe sur la qualité de l’air et des sols, mais aussi sur notre santé avec des effets sanitaires aigus (immédiats) ou chroniques (sur le long terme). Irritations cutanées, allergies, vomissements, gêne respiratoire et parfois même des perturbations de notre système hormonal ou des cancers : ces produits dits phytosanitaires peuvent avoir des effets très toxiques pour l’être humain, en plus de nuire à toutes sortes d’êtres vivants, végétaux ou animaux.
Il va nous falloir d’autres Rachel Carson pour nous aider à dire bonjour aux abeilles, aux mauvaises herbes et aux champignons. L’avantage, c’est que ça commence dans nos jardins donc finalement, ça commence par nous !
LE SAVIEZ-VOUS ?
Qui dit pesticides dit au revoir label bio
Pour obtenir le label Bio, les maraîchers et autres producteurs ne doivent utiliser aucun produit chimique de synthèse (pesticides, engrais, désherbants…). Toutefois, beaucoup utilisent des pesticides dits naturels, c’est-à-dire produits par les végétaux, les minéraux ou les animaux. Ceux-ci peuvent être dégradés par l’environnement, ils sont biodégradables. Par exemple, la pyréthrine est un insecticide présent dans certaines fleurs, les chrysanthèmes.
En France, seulement 7,5% sont des surfaces agricoles utilisées sont des terres cultivées en bio donc sans pesticides. La vente des pesticides, elle, a augmenté de 24% entre 2017 et 2018. Aujourd’hui, près de 70 000 tonnes de pesticides sont aspergées dans nos jardins, nos champs, nos espaces verts, ce qui fait de nous les champions d’Europe d’utilisation de pesticides. Pas vraiment de quoi être fiers … !
