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Podcast – Vivienne Westwood, la styliste qui ne se défile pas

Inde © Yann Arthus-Bertrand

Du Bengladesh à l’Inde, en passant par la Chine puis la France, on dit qu’il peut parcourir jusqu’à 1,5 fois le tour de la Terre avant d’être porté sur nos épaules. Une petite idée ? Pour découvrir ce qui se cache derrière ce périple de plusieurs milliers de kilomètres, le podcast Tadaaaaam t’emmène crapahuter à travers le monde ; un voyage qui vous conduira à la rencontre d’un personnage haut en couleur et au fort accent britannique, Vivienne Westwood.  

Alors embarque avec nous dans ce nouveau podcast pour découvrir les dessous de la « mode éphémère » ainsi que l’histoire de l’épatante Vivienne Westwood ! 

La mode : une industrie parmi les plus polluantes du monde 

Depuis le début des années 2000, les grands industriels textiles se sont de plus en plus tournés vers la « fast-fashion » – ou « mode éphémère » -, une stratégie commerciale reposant sur la production massive et continue de vêtements. En irriguant constamment le marché du prêt-à-porter de nouvelles pièces à (très) bas prix, cette industrie de la mode jetable a démocratisé l’habillement éphémère. Les pièces, bas de gamme, sont suffisamment abordables pour être rachetées lorsqu’elles s’abîment ou sont passées de mode. Ainsi, ce sont chaque année 100 milliards de vêtements qui sont vendus dans le monde. 

Seulement, ce nouveau système de surproduction et de surconsommation a des conséquences désastreuses à la fois d’un point de vue social, et environnemental. En effet, produire un vêtement ne se fait pas en un claquement de doigts ! Depuis le choix de la matière utilisée jusqu’au transport des vêtements (jusqu’à 65 000 km parcourus pour un jean), en passant par leur conception, chacune des étapes du circuit de fabrication présente un impact écologique et social.  

Ainsi, avec ses 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émises chaque année (soit près de 2% des émissions mondiales totales), le secteur de la mode compte aujourd’hui parmi les industries ayant le plus fort impact environnemental. 

Vigilants jusque dans le choix du tissu 

Le choix de la matière utilisée pour fabriquer un vêtement n’est, par exemple, pas anodin. Dans le podcast, nous suivons la production d’un t-shirt en coton, une matière naturelle dont la récolte nécessite l’usage de pesticides particulièrement nocifs pour l’environnement, la biodiversité et la santé des êtres humains. 

Cependant, les matières les plus utilisées dans l’industrie de la mode n’ont, elles, rien de naturel : les matières synthétiques telles que le polyester sont fabriquées à partir de ressources non renouvelables comme le pétrole et, bien qu’elles consomment moins d’eau, d’engrais et de pesticides que le coton, elles émettent trois fois plus de CO2 que ce dernier ! De plus, les vêtements en fibres synthétiques relâchent à chaque lavage des microparticules de plastique qui finissent dans les océans. D’après l’ADEME (Agence de l’Environnement et de Maîtrise de l’énergie), 500 000 tonnes de ces microparticules de plastique seraient ainsi déversées chaque année dans les océans. 

Les questions à se poser 

Au moment de s’offrir de nouveaux vêtements, il est donc préférable d’essayer de se renseigner sur ce qui se cache derrière ces derniers : Où ont-ils été produits ? Le droit des travailleurs a-t-il été respecté ? En quelles matières sont-ils fabriqués ? Quel impact environnemental ont ces dernières ? Sont-ils labellisés ? 

Il existe en effet des labels garants de l’impact environnemental et social réduit de certaines matières : l’Ecolabel Européen, BioRé, GOTS (Global Organic Textile Standard), Demeter… 

Un consommateur averti en vaut deux : s’intéresser de plus près à ce que l’on achète est le meilleur moyen de se rapprocher d’une consommation responsable, aussi écolo que stylée ! 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Du gâchis dans nos placards

Un français achète en moyenne 9,2 kg de vêtements par an, rançon d’un système rendant le prêt-à-porter plus qu’accessible et incitant à la consommation. Paradoxalement, les français ne portent qu’un tiers de leur garde-robe, et s’en débarrassent d’une partie chaque année. Parmi ces vêtements jetés, seulement 3,2 kg sont triés et collectés dans des points d’apport volontaire (conteneurs, boutiques, associations…) en vue de leur offrir une seconde vie.

Pour aller plus loin

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