TOUTES LES RESSOURCESEt la France dans tout ça ? En fait-elle assez ?
FICHE Débat Lycée
PARTAGER
TÉLÉCHARGER

Et la France dans tout ça ? En fait-elle assez ?

Une vache sous des cerisiers à Bessenay, Monts du Lyonnais, Rhône
Une vache sous des cerisiers à Bessenay, Monts du Lyonnais, Rhône © Yann Arthus-Bertrand

Sur la scène internationale, la France se présente souvent comme la championne du climat. Pourtant, elle peine à réduire ses émissions de CO2. Dans le transport, le bâtiment et les énergies renouvelables, il reste beaucoup à faire. Les Français doivent aussi prendre garde aux produits qu’ils importent, souvent très carbonés.

Pourquoi la France doit-elle adopter une politique climatique ambitieuse ?

Le changement climatique est un phénomène mondial : les émissions de gaz à effet de serre de la France ont un impact jusqu’à l’autre bout du monde. Et inversement, à Lille ou à Marseille, le climat se dérègle, en réaction à la surconsommation américaine, à la déforestation au Brésil ou à l’usage intensif du charbon en Chine. Chaque pays doit donc faire son maximum pour réduire sa consommation d’énergie et ses émissions. C’est ce que prévoit l’Accord de Paris, dont l’ambition est de maintenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2°C » par rapport à la fin du 19e siècle, et si possible sous 1,5°C.

La France est l’un des pays développés qui émet le moins de gaz à effet de serre par habitant. Car plus de 70% de son électricité est produite à partir du nucléaire, une énergie qui présente des inconvénients (gestion des déchets et risques d’accident) mais ne dégage quasiment pas de CO2. Cela ne veut pas dire que la France n’en émet pas du tout ! L’énergie, ce n’est pas que l’électricité : 70% de nos besoins en énergie (chauffage, essence…) sont couverts par des énergies fossiles que l’on importe de l’étranger.

La France doit donc agir pour réduire ses émissions. Cette obligation est d’autant plus forte qu’elle a aujourd’hui une responsabilité particulière dans la lutte climatique, car elle est l’un des pays les plus anciennement industrialisés : elle a davantage contribué que d’autres au réchauffement planétaire, en utilisant le charbon puis le pétrole dès le 19e siècle pour développer son industrie et assurer à ses citoyens un haut niveau de confort.

Les objectifs français

En 2017, la France s’est fixé un objectif très ambitieux : celui d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela signifie parvenir à un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre dues à nos activités et leur absorption par de nouvelles technologies ou des mangeurs de carbone comme les forêts ou les prairies. Cela revient à réduire nos émissions de 80% par rapport à leur niveau de 1990. En 2016, on en était à une baisse de seulement 16%, grâce aux efforts importants de l’industrie, et notamment de la chimie, qui a réduit sa consommation d’énergie. Pour parvenir à une baisse de 80%, la France a établi une feuille de route : la Stratégie Nationale Bas Carbone ou SNBC.

Les secteurs émettant des gaz à effet de serre en 2018 en France (HCC)

Une autre loi, la Programmation pluriannuelle sur l’énergie ou PPE fixe des objectifs sur la période 2016-2023. Elle cible spécifiquement l’énergie : développement des énergies renouvelables et objectifs d’efficacité énergétique.

Tous ces objectifs se doublent d’un discours très engagé des dirigeants français. Dès les années 2000, la France s’est positionnée comme leader dans la lutte contre le changement climatique. En 2002, le président Jacques Chirac s’est fait remarquer lors du sommet de la Terre dans un discours resté célèbre : « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. » Depuis son arrivée à l’Élysée en mai 2017, Emmanuel Macron s’est quant à lui affiché comme un champion du climat face au président américain Donald Trump. « Make our planet great again » : ce slogan en anglais lancé en 2017 a fait de lui le Français le plus retweeté au monde.

Parmi les grandes mesures annoncées par la France en 2018-2019 :

  • la fin d’ici 2040 des voitures neuves roulant au pétrole.
  • la fermeture d’ici 2022 des quatre dernières centrales à charbon.
  • la rénovation énergétique de plusieurs centaines de milliers de logements par an.
  • la mise en place d’une taxe sur les billets d’avions.
  • la fin d’ici 2040 de la recherche et de l’exploitation sur le sol français du pétrole et du gaz.

La France tient-elle ses objectifs ?

Malheureusement, ces promesses ne suffisent pas. C’est pourquoi en juillet 2018, le ministre de l’Écologie Nicolas Hulot a démissionné du gouvernement. Il estimait que la France n’en faisait pas assez. C’est ce qu’a confirmé le Haut Conseil pour le Climat (HCC). Mis en place en 2018, ce groupe d’experts doit évaluer tous les ans les progrès entrepris par rapport aux objectifs fixés dans la SNBC. Dans son premier rapport, publié en juin 2019, le HCC a reproché à la France de faire des petits pas, là où l’urgence climatique exige des réformes plus ambitieuses. Autrement dit, c’est une chose de se donner des objectifs compatibles avec l’Accord de Paris, c’en est une autre de les suivre…

Dans leur rapport, les experts constatent que :

  • La France n’a pas réussi à respecter ses objectifs de réduction pour la période 2015-2018. La consommation d’énergies fossiles a augmenté et la France a émis 4% de gaz à effet de serre de plus que prévu.
  • Ce sont les secteurs du bâtiment et des transports qui présentent les plus mauvais résultats. Les voitures individuelles restent le moyen de transport prédominant, il y a encore très peu de voitures électriques en circulation, la part du fret ferroviaire et fluvial baisse alors que le transport de marchandises par camion progresse, ainsi que les ventes de SUV, ces 4×4 urbains, très lourds, qui consomment davantage. Dans le secteur du bâtiment, le chauffage au fioul reste trop répandu et les rénovations énergétiques sont insuffisantes.
  • Notre empreinte carbone est composée des émissions nationales mais aussi des émissions générées par les biens importés, qui ont été produits à l’étranger. Or si nos émissions nationales baissent, nos émissions importées ne cessent d’augmenter ! Depuis 2012, l’empreinte carbone d’un Français provient à plus de 50% des produits importés.
  • Les énergies renouvelables progressent trop lentement. La France s’est engagée vis-à-vis de l’Union européenne à atteindre, en 2020, 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie. En 2018, cette part n’était que de 16,5%, insuffisante pour que la France puisse rattraper son retard. Ce retard concerne surtout le solaire et l’éolien offshore. Les sommes énormes investies dans le nucléaire sont autant d’argent qui ne finance pas les renouvelables.
  • Pouvoirs publics, entreprises et citoyens n’investissent pas assez dans les équipements et les infrastructures écologiques et continuent à privilégier les produits ou les équipements qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre.
A gauche, on constate que la France a des émissions par habitant inférieures à la moyenne européenne. Cela est dû à l’usage du nucléaire qui permet de produire une électricité décarbonée. En revanche, à droite,  on constate qu’elle a beaucoup plus de mal à réduire ses émissions.

Par ailleurs :

  • La France n’a prévu aucune mesure visant à limiter l’étalement des villes sur les campagnes. Si le gouvernement a finalement renoncé au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il continue à soutenir de grands chantiers, comme les contournements autoroutiers de Strasbourg ou de Rouen qui bétonnent des terres agricoles et augmentent le trafic routier.
  • Alors que la France promet un budget vert, elle continue à soutenir les secteurs polluants comme le transport aérien et routier en leur versant chaque année plusieurs milliards d’euros.
  • EDF ferme ses centrales au charbon en France mais continue à brûler du charbon… à l’étranger, comme en Grande-Bretagne et en Chine. Actionnaire à 83% du groupe EDF, l’État français aurait pourtant le pouvoir de s’y opposer.
  • La France soutient haut et fort la préservation de la forêt amazonienne. Pourtant, elle ferme les yeux sur l’importation de soja et d’huile de palme, responsables de déforestation massive, notamment au Brésil, en Indonésie et en Malaisie.

Réclamant des actes plutôt que des paroles, quatre associations ont attaqué l’État français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques. C’est l’Affaire du siècle. Plus de deux millions de Français – du jamais vu ! – ont signé une pétition fin 2018 pour soutenir cette action et forcer le gouvernement à agir plus efficacement.

Le bloc rose montre que la France a réduit de 1,1% par an ses émissions de gaz à effet de serre sur la période 2015-2018, alors que ses objectifs (en jaune) étaient de 1,9% par an. En réalité, pour être vraiment efficace, il aurait fallu atteindre le bloc bleu et les réduire de 3,3% par an. On est loin du compte… © Haut Conseil pour le Climat
Le bloc rose montre que la France a réduit de 1,1% par an ses émissions de gaz à effet de serre sur la période 2015-2018, alors que ses objectifs (en jaune) étaient de 1,9% par an. En réalité, pour être vraiment efficace, il aurait fallu atteindre le bloc bleu et les réduire de 3,3% par an. On est loin du compte… © Haut Conseil pour le Climat

Passer à l’action sans tarder, mais pas n’importe comment

Il faut reconnaître que, pour réduire ses émissions, la France fait face à une difficulté que ne connaissent pas d’autres pays européens. En effet, de nombreux pays comme l’Allemagne ou la Pologne continuent à utiliser le charbon pour produire de l’électricité. Pour enregistrer des progrès rapides, il leur « suffit » donc de fermer ces centrales à charbon et de développer des énergies alternatives, plus propres. Mais en France, l’électricité est majoritairement d’origine nucléaire. Elle doit se tourner vers des solutions plus délicates et engager une vraie révolution dans les comportements. Il nous faut changer notre façon de produire, manger, consommer, bouger ou encore habiter.

Agir au plus vite, mais pas n’importe comment ! En effet, il faut songer à des mesures justes et équitables qui ne pèsent pas sur les plus démunis. Si on prend un ménage modeste qui se chauffe peu et consomme peu, faute d’argent, son impact sur le climat est moindre que celui d’un ménage plus fortuné qui habite une grande maison, prend l’avion pour ses vacances et achète tous les derniers produits à la mode. Une mesure comme la taxe carbone sur le prix du carburant automobile peut être vue comme une bonne chose car elle pénalise les gens qui polluent. Mais est-ce juste et équitable de faire payer plus cher une personne qui a de faibles revenus et est contrainte de prendre sa voiture tous les jours pour aller au travail, alors qu’un Français plus riche, qui aura les moyens de s’acheter une voiture électrique, lui, ne paiera pas cette taxe ? C’est ce sentiment d’injustice qui en 2018 a donné naissance au mouvement des Gilets jaunes. Une taxe carbone, pourquoi pas, afin d’inciter les gens à moins prendre la voiture, mais accompagnée d’aides financières pour les plus démunis et d’un vrai plan de développement des transports en commun.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les efforts français s’inscrivent dans la politique climatique de l’Europe.

La politique française s’inscrit dans le programme plus large fixé par l’Union européenne, dont le but est de réduire ses émissions de 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990, puis d’atteindre la neutralité carbone en 2050. L’UE est la seule région riche qui affiche un objectif aussi ambitieux. Pourtant les ONG estiment que c’est encore insuffisant ; elles réclament une baisse de 50 à 65% d’ici 2030. L’Europe fixe la règle générale, mais c’est à chaque État d’élaborer sa propre stratégie et les moyens utilisés pour réduire ses émissions.

Réduire les émissions liées à la consommation d’énergie

Pour réduire les émissions issues de la consommation d’énergie, il existe trois moyens :

  • la décarbonation qui consiste à remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables.
  • l’efficacité énergétique, qui consiste à rendre nos machines moins gourmandes en énergie pour fournir les mêmes services.
  • la sobriété énergétique, qui consiste à éviter les consommations d’énergie inutiles, grâce à des éco-gestes individuels ou des politiques publiques d’envergure nationale.

Un Français consomme deux fois plus d’énergie que la moyenne mondiale : 47% l’est dans le bâtiment, 31% dans les transports, 19% dans l’industrie et 3% dans l’agriculture.

Diagramme réalisé à partir des données du SDES
Diagramme réalisé à partir des données du SDES

Réduire les émissions des transports

Il ne suffit pas d’interdire les voitures à essence en 2040 et de miser sur leur remplacement par des voitures électriques comme le fait le gouvernement pour régler le problème climatique, d’autant qu’une voiture, même électrique, engendre des émissions de gaz à effet de serre lors de sa fabrication. Il est essentiel de réduire le nombre de voitures sur les routes et de financer des modes de transport alternatif comme la marche, le vélo ou les transports en commun.

Il faudrait :

  • privilégier le transport ferroviaire ou fluvial pour les marchandises, plutôt que le camion.
  • encourager le vélo pour les trajets de moins de 3 km, développer les pistes cyclables et les compensations financières à destination de ceux qui utilisent le vélo pour se rendre au travail.
  • encourager l’usage des transports en commun, en les rendant gratuits par exemple, en développant une offre plus importante et mieux répartie sur tout le territoire.
  • favoriser le report modal, c’est-à-dire la combinaison de moyens de transport différents, par exemple en permettant aux cyclistes de circuler plus facilement avec leur vélo dans le train.
  • développer le train et financer les petites lignes qui desservent la province.
  • encourager le télétravail, le covoiturage, l’usage partagé de véhicules…

Industrie, bâtiment et agriculture

Dans l’industrie. La maîtrise de la demande d’énergie de l’industrie commence par réduire notre consommation de biens et d’équipements. Mieux nous consommerons, moins nous gaspillerons et moins l’industrie dépensera d’énergie. Mais il faut reconnaître qu’il est difficile pour les citoyens de s’y retrouver face aux messages contradictoires émanant du gouvernement : un jour, il appelle à la sobriété et aux éco-gestes, mais le lendemain, il se réjouit de la croissance et d’une consommation en hausse… Idem : le mardi, il critique le transport aérien et décide d’une taxe sur les billets d’avion, pour le mercredi applaudir la vente de 300 nouveaux Airbus à une compagnie aérienne.

Dans le bâtiment. Il existe en France 7,4 millions de passoires énergétiques (cf. La question de Sunny), ces logements très mal isolés qui consomment beaucoup trop d’énergie. L’État français s’est fixé pour objectif de rénover tous ces logements d’ici à 2025, mais cela avance bien moins vite que prévu ! De 300 000 logements rénovés par an actuellement, il faudrait passer à plus du double en 2030. Pour les associations, les mesures incitatives ont montré leurs limites : elles préconisent de passer à une obligation de rénovation.

LA QUESTION DE SUNNY

C’est quoi une passoire énergétique ?

Une passoire énergétique, encore appelée passoire thermique, c’est un logement très mal isolé qui laisse passer le froid en hiver et la chaleur en été. Il rejette davantage de CO2 et fait grimper la facture de chauffage. Les logements les plus problématiques sont les logements construits avant 1975, et encore plus avant 1950. Ceux bâtis entre 1950 et 1975 disposent parfois d’une isolation thermique, mais rarement très efficace. Un Français sur cinq est « en situation de précarité énergétique ». Cela signifie que plus de 10% de son budget est consacré aux dépenses d’énergie : chauffage, carburant, électricité.

Dans l’agriculture. Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole, il faudrait :

  • réduire la part de viande dans notre alimentation.
  • réduire le gaspillage alimentaire.
  • passer d’une agriculture intensive à une agriculture moins énergivore et plus respectueuse des sols comme l’agriculture biologique. En 2018, seulement 7,5% de la surface agricole était cultivée en agriculture biologique, alors que la loi française prévoyait une part de 20% en 2020.
  • réduire les engrais azotés, qui représentent 40% des émissions du secteur. Le gouvernement s’y est engagé, malheureusement, les ventes ont augmenté.
La centrale éolienne d'Avignonet Lauragais, en Haute-Garonne © Yann Arthus-Bertrand
La centrale éolienne d’Avignonet Lauragais, en Haute-Garonne © Yann Arthus-Bertrand

Et si on inventait une nouvelle société ? Quelques propositions intéressantes faites par les ONG :

  • Réguler la publicité : interdire les écrans publicitaires animés qui gaspillent énormément d’énergie, obliger à mentionner l’aspect nocif pour le climat des publicités pour les SUV, le transport aérien, la malbouffe, le plastique…
  • Stopper le soutien aux énergies fossiles, supprimer les subventions au transport aérien et aux poids-lourds.
  • Développer l’éco-conception des objets et atteindre un taux de recyclage maximal.
  • Augmenter la taxe sur les billets d’avion, afin de la rendre vraiment dissuasive.
  • Interdire le marché français aux entreprises ne respectant pas un standard minimum de limitation des émissions de gaz à effet de serre. Ne pas signer d’accord commercial avec les pays qui ne respectent pas certains critères environnementaux.
  • Refuser les importations de soja et d’huile de palme responsables de déforestation.
  • Abaisser la TVA sur les produits issus de l’agriculture biologique.
  • Rediriger les aides de la politique agricole commune européenne, la PAC, vers une production alimentaire saine et durable.
  • Rémunérer les agriculteurs qui adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement et qui, grâce à ces services, améliorent la qualité de l’air, de l’eau, des sols, la santé des Français et font ainsi faire des économies à la collectivité.
  • Accorder des incitations fiscales à ceux qui plantent des arbres.
  • Obliger le vendeur d’un terrain agricole à fournir un diagnostic de vie du sol. Quand on vend un appartement ou une maison, le propriétaire doit fournir un diagnostic complet du logement concernant son isolation et sa consommation énergétique. Pourquoi n’obligerait-on pas de la même manière un propriétaire à fournir un diagnostic de la vie du sol au moment de vendre son terrain? Plus le sol serait vivant et en bonne santé, plus cher il se vendrait.

LA FRANCE, BONNE OU MAUVAISE ÉLÈVE ?

Les plus

  • La France est l’un des pays affichant le moins d’émissions à effet de serre en Europe.
  • Engagement à atteindre la neutralité carbone en 2050.
  • L’industrie a largement contribué à réduire les émissions françaises de CO2 entre 1990 et 2015.
  • 90% de l’électricité française est décarbonée grâce à la production nucléaire et aux barrages hydroélectriques.
  • La France a lancé un grand programme de rénovation énergétique des logements.
  • Les émissions nationales par habitant ont baissé depuis 25 ans.

Les moins

  • La France est l’un des pays européens qui parvient le moins à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
  • La France n’atteint pas les objectifs qu’elle s’est fixés depuis 2015.
  • Le bâtiment, les transports et l’agriculture sont à la traîne. Les émissions ne baissent pas aussi vite que prévu.
  • Les énergies renouvelables ne se développent pas assez vite. La France n’atteindra pas l’objectif de 23% de renouvelables dans sa consommation d’énergie finale en 2020 comme promis à l’Europe.
  • Les rénovations de logement ne vont pas assez vite et ne sont pas suffisamment ambitieuses.
  • Les émissions des produits importés ont explosé, car on achète de plus en plus de produits venant de l’étranger et dont l’empreinte carbone est plus élevée.

SUR CE SUJET, VOIR AUSSI LES FICHES

  • Le nucléaire est-il une solution aux énergies fossiles ?
  • Comment réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre ?
  • L’énergie en France
  • Le climat, une affaire d’États
  • Consommer mieux, gaspiller moins

QUELQUES SOURCES INTÉRESSANTES

LA CITATION POUR ALLER PLUS LOIN

Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c'est sympathique, mais ce n'est pas le problème. […] Qu'ils aillent manifester en Pologne !

Le 23 septembre 2019, alors qu’il était dans l’avion qui l’emmenait à New York pour un sommet consacré au climat, le président français Emmanuel Macron s’est agacé auprès des journalistes du comportement des jeunes Français qui manifestaient pour dénoncer l’insuffisance des mesures prises par le gouvernement afin de lutter contre le changement climatique. Considéré à l’étranger comme le champion du climat, le président français refuse d’admettre que la France a besoin de mesures plus ambitieuses si elle veut respecter l’Accord de Paris sur le climat. Pour M. Macron, la France est très active sur la question, contrairement à la Pologne, dont 80% de l’électricité est produite à partir du charbon. Ces propos étaient contradictoires avec d’autres tenus, cette fois-ci publiquement, par le chef d’État et appelant les jeunes à « rendre la vie impossible aux dirigeants », justement pour les pousser à réagir :

« J’ai besoin d’une chose, c’est que vous nous rendiez la vie impossible, nous les dirigeants. […] J’ai besoin de cette énergie-là, de ces mouvements, de ces indignations, y compris de ces prises à partie du président de la République, du gouvernement, et j’ai besoin que ce soit fait partout en Europe et dans le monde. […] Parce que plus vous faites ça, plus ça nous oblige à bouger. »

PARTAGER
TÉLÉCHARGER

NOUS CONTACTER

Vous avez des questions sur le programme Mission Énergie ? Écrivez-nous !